Le jardin du musée de Ghadamès, Libye

Les oasis, en tant qu’ilots humains pris au sein d’un environnement hostile, ont joué à travers l’histoire, des rôles d’escale, d’échange, de refuge et de production, organisés autour de la ressource la plus rare : l’eau. Le musée de Ghadamès raconte l’histoire d’une de ces oasis, à travers ses habitants, leurs usages, coutumes et savoir-faire. Lieu d’expression et de promotion culturelle, il participera à réécrire le futur de Ghadamès, en y amenant de nouveaux visiteurs, en préservant son patrimoine artisanal et en créant de nouveaux emplois. Le jardin complète les collections intérieures en racontant l’histoire agricole de la palmeraie, symbole encore vivant d’une longue tradition d’optimisation de la ressource en eau, par le biais de systèmes traditionnels de gestion et de stockage.

Evocation contemporaine d’un mode agricole vernaculaire, le jardin s’organise verticalement, en une série de strates arborées, palmier-dattiers, puis fruitiers, créant l’ombrage nécessaire aux cultures vivrières. Celles-ci sont contenues au sol par la trame horizontale des canaux d’irrigation et des levées de terre. Leur irrigation se fait par immersion. Les fonctions primaires liées à l’agriculture, se nourrir, se soigner, se vêtir, organisent les rectangles de cultures en un dessin géométrique visible depuis l’allée menant au musée ainsi que depuis la coursive extérieure. Support pédagogique, le jardin se lit par une signalétique spécifique mais se vit aussi par le biais d’ateliers.